Enquête sur le PLUiH
Voici les cinq contributions que notre association, Forum citoyen, a déposées auprès du commissaire enquêteur sur le Plan local d’urbanisme intercommunal et de l’habitat.
Contribution n° 201
Le Pluih peut-il tous nous intéresser ?
Le Pluih influence certes le prix des terrains, mais pas seulement ! Il peut impacter notre vie quotidienne, par exemple en encourageant les moyens de déplacement autres que la voiture. Ou en développant les commerces de proximité… Il détermine également l’avenir de nos enfants et petits-enfants, puisque l’adaptation de notre territoire aux effets du changement climatique dépend du Pluih. Or peu de monde se sent concerné !
Le défi : Ce sont d’abord les professionnels de l’immobilier, les notaires, les banquiers, les agriculteurs… qui s’intéressent au Pluih. Pourtant, selon nous, les graves décisions en jeu ne peuvent se prendre sans la participation active de tous les habitants, premiers concernés.
Notre réponse : Comme au Pays de Pouzauges, nous voulons mettre en place un Conseil de développement regroupant les forces vives de notre territoire. Nous voulons également installer un Conseil des jeunes (12-18 ans) qui aidera les élu.es à préparer l’avenir.
Contribution n° 202
Le Pluih peut-il résoudre le problème de l’accès au logement ?
Le défi : Nous connaissons une vraie pénurie de logements locatifs à l’année, et la part de logements saisonniers ne cesse d’augmenter. Comment développer le logement destiné aux salariés tout en gardant une part raisonnable pour l’accueil des touristes ?
Nos réponses : Le Plan peut contribuer à fluidifier le marché du locatif en autorisant la construction de petits logements collectifs plus hauts (3 étages), et en encourageant la location à l’année… Comme à Mortagne, nous proposons aussi de limiter le changement de destination des résidences principales en locations saisonnières. Nous préconisons enfin une forte augmentation des logements aidés à la hauteur de nos besoins, ne serait-ce que pour respecter notre propre programme d’habitat.
S’inspirer de l’exemple de St Georges-de-Montaigu, avec son nouveau quartier de centre-bourg exemplaire en matière d’équilibre entre exigence de densification et qualité de vie.
Contribution n° 203
Le Plan peut-il atténuer les crises climatiques ?
Face aux chocs climatiques, la loi demande de diminuer de moitié la consommation future de terres agricoles, pour atteindre la « zéro artificialisation nette des sols » en 2050 (loi Climat et résilience). Il s’agit de limiter ainsi les effets du dérèglement climatique. Ici, si nous continuons à ce rythme, en 15 ans, c’est l’équivalent de la commune de St Mars qui sera bitumée !
Le défi : Comment respecter les objectifs au Pays des Herbiers ? Le dynamisme économique et touristique entraîne une surconsommation de Zones naturelles et agricoles. Peut-on limiter cette expansion sans porter atteinte au développement de notre territoire ?
Nos réponses : Nous proposons de limiter la surface des parcelles dans nos zones commerciales et industrielles, comme le prévoit le Pluih dans les lotissements des particuliers. La mise en place de parkings partagés pourrait y contribuer.
Afin d’encourager de nouvelles manières plus sobres d’habiter, pourquoi ne pas mettre en place, comme au Pays de Pouzauges, un espace dédié aux tiny-houses (mini maisons) ?
Dans le but de poursuivre la coulée verte du Landreau en direction du Mont des Alouettes, de protéger les sources d’eau, de limiter les crues, il nous semble nécessaire de réserver l’espace du village de la Sablière pour une exploitation maraîchère. Ceci en lien avec le Plan Alimentaire Territorial (PAT).
Le Puy-du-Fou, plus gros propriétaire terrien privé de notre Communauté, qui dispose déjà d’une surface constructible de 250 ha, se voit octroyer 90 ha supplémentaires. Comment alors respecter les objectifs principaux énoncés par le document PLUIH reçu dans nos boîtes-aux-lettres. ? Selon nous, l’entreprise doit participer à l’effort commun en révisant ses projets d’extension.
Contribution n° 204
Le plan favorise-t-il l’autonomie énergétique et la sobriété dans les déplacements ?
Nous aurions aimé vous parler davantage de la nécessité d’aller vers l’autonomie énergétique : réservation d’espaces agricoles pour des projets en énergie renouvelable, solaires, éoliens, méthanisation, etc. (A voir bien sûr avec la SAFER.)
Ou de nous organiser afin de limiter les déplacements, et ainsi diminuer les dépenses de chacun. La mise en place d’un réseau de transports publics au sein de la communauté de communes paraît indispensable. Il convient également d’augmenter la fréquence des lignes d’autocars vers Cholet, La Roche-sur-Yon, Nantes, et de prévoir des parkings nécessaires à l’intermodalité. Le PLUiH devra être revu afin d’anticiper la réouverture de la gare ferroviaire.
Contribution n° 205
Quid du Mont des Alouettes, de la politique agricole et du logement social ?
S’agissant du Mont des Alouettes, nous demandons la protection de tous les espaces naturels, et notamment d’y interdire tout aménagement touristique, commercial, industriel et routier.
S’agissant de l’agriculture, rien n’est dit sur la nécessité de transformer progressivement notre modèle agricole productiviste en un modèle plus durable. Cela impacte l’économie, la santé, l’environnement… Une agriculture extensive nécessite d’abord la protection des terres agricoles, et de la biodiversité avec la protection des haies et des cours d’eau.
S’agissant du logement social : les objectifs affichés ici ne sont pas du tout à la hauteur des enjeux. Le Pays des Herbiers en est aujourd’hui à 8,5 % (ça n’a pas progressé depuis 20 ans) alors que le Programme local d’habitat précédent prévoyait 25 % (20 % en location et 5 % en acquisition). Là, on n’atteindra jamais ces objectifs. N