Pour la première fois, la liste Vivre et agir ensemble, positionnée politiquement a priori derrière le mouvement En marche, vient de voter le budget de la majorité d’extrême droite des Herbiers. S’il ne s’agit pas d’un acte d’allégeance en bonne et due forme, ça y ressemble.
Il faut savoir en effet que, dans un exercice du conseil municipal, le vote du budget est LE vote politique de l’année. Il constitue un marqueur politique fort, où les majorités peuvent se faire, se refaire et se défaire. Qui plus est, cela revient ici à dire « oui » à une majorité dépositaire de valeurs extrémistes identitaires : Recrutements de personnes marquées à l’extrême droite, culture censurée et orientée, migrants rejetés par principe, gouvernance hyper centralisée, frais de com’ qui explosent, démocratie locale en capilotade, etc.
Alain Roy justifie le revirement de son groupe par le fait qu’il a obtenu, pour le mois d’avril 2018, le débat qu’il demandait sur le projet de territoire et le pacte fiscal. Autrement dit, peu importe les options qui seront prises en matière de projets pour le Pays des Herbiers et de réforme institutionnelle (rapprochement des communes et des com-com), ce qui compte c’est qu’on puisse en débattre…! Il faut ici renverser le dicton : Qu’importe l’ivresse, pourvu qu’on ait le flacon !
La tête de liste a conclu en disant « nous passons à une bienveillance exigeante. » (Ouest-France – 08.02.2018) C’est très étonnant et interroge sur les raisons d’un tel revirement. Doit-on y voir un changement de pied en vue des prochaines municipales ?…
On aurait pu ajouter, concernant le budget lui-même, qu’il est on ne peut plus contestable : des investissements, dits « de confort » (pour le cadre de vie des Herbretais), visant en premier lieu la réélection de la maire. Mais pas d’investissements structurants préparant l’avenir de notre ville et de ses habitants.
Par ailleurs, Mme Besse se targue de faire baisser la dette, mais c’est au contraire la manifestation d’une mauvaise gestion : une ville qui n’emprunte pas (surtout quand les taux sont bas !) est une ville qui, encore une fois, ne prépare pas l’avenir. Car il peut y avoir de bonnes dettes… Si si. Une ville ne se gère pas en « bon père de famille ».