Allez hop ! Tous en bus
Nous avons reçu le courrier ci-dessous, signé d’une Herbretaise justement remontée contre l’absence de service de cars digne de ce nom entre Les Herbiers et les pôles urbains voisins. Il faut noter qu’Aléop est, depuis 2019, le réseau de transports en commun régional des Pays de la Loire. Il comprend notamment des lignes de trains régionaux et des lignes d’autocars issues majoritairement des anciens réseaux départementaux. Ce sont donc les élus de la Région qui sont inter pelés au premier chef. Il n’empêche que les élus du Pays des Herbiers sont bien sûr concernés, en tant que responsables du désenclavement de leur territoire.
Je m’adresse à vous pour attirer votre attention sur une inégalité flagrante et importante d’accès au service public de transport dont sont victimes les Herbretais dans le plus grand silence..
En effet, depuis n’importe quelle ville de plus de 10.000 hab. située à moins de 100 km de Nantes, le service Aléop propose un accès à Nantes dans une durée plus rapide ou équivalente à celle d’un trajet en voiture. Et toujours avec, au moins, 4 aller-retours par jour.
La ville des Herbiers est la seule qui ne bénéficie pas d’une desserte TER. Je sais qu’une étude a été lancée en ce sens (exploitation de la ligne déjà existante entre Les Herbiers et Cholet). Mais cela va prendre des années (et cela ne sera intéressant que pour rejoindre Angers ou Paris).
Or, le service Aléop, ce sont aussi des autocars. Et là aussi, la ville des Herbiers est la seule qui ne bénéficie pas d’une liaison autocar vers Nantes, avec un temps de trajet équivalent (ou presque) à celui d’un trajet en voiture.
Par exemple, Challans : la ligne 12 Aléop permet de se rendre à Nantes en 60 minutes par autocar (temps nécessaire en voiture). Alors que cette ville est pourtant déjà reliée par TER à Nantes. Evidemment, pour tenir ce temps de trajet, la ligne 12 Aléop assure une liaison directe avec Nantes.
Les Herbretais n’ont pas le même traitement : la ligne Aléop 70 comporte plus de 20 arrêts pour rejoindre Nantes depuis les Herbiers. Le temps de trajet est alors de 2h minimum ! Alors qu’il faut 1h en voiture.
Et il n’y a qu’un seul aller-retour par jour. Ce qui peut se comprendre, car ce bus est toujours… vide ; ce qui n’est pas étonnant, compte tenu de l’absence totale d’intérêt d’un tel service !
Je précise que prendre le TER à Montaigu pour aller à Nantes n’est pas intéressant : s’il faut y aller en bus, on retrouve le même problème (les horaires du bus 70 ne correspondent pas avec ceux des trains : quand le bus arrive à Montaigu, le train pour Nantes vient de partir ; idem dans le sens retour. Et avec la rupture de modalité de transport on arrive à un temps de trajet 50% plus long qu’en voiture).
Alors quand les Herbretais pourront-ils bénéficier d’une liaison Aléop par autocar un peu sérieuse pour relier Nantes ?
Il n’y a pas besoin d’investir des millions en études et infrastructures. Il suffit de revoir les arrêts et horaires de circulation de la ligne 70 (avec au moins 4 aller-retours directs par jour).
Alors que le prix du carburant est devenu insoutenable, il y a urgence à agir. Si les élus le souhaitent vraiment, c’est possible avant la fin de cette année.
Les problèmes de recrutement pour les entreprises des Herbiers ne s’expliquent pas que par le logement. L’offre de transport en commun entre pôles urbains (car ce n’est pas mieux vers Cholet ou La Roche-sur-Yon) est également un frein important qui peut être plus rapidement amélioré.
Pouvez-vous conduire ce combat de justice, attendu par de nombreux Herbretais, salariés ou étudiants ?
En effet, la ville des Herbiers ne jure que par la remise en service d’une liaison SNCF vers Cholet au bénéfice du Puy du Fou, pour 2030 !!! Ce projet est une illusion qui nous fait perdre du temps.
Or, la priorité, nettement moins coûteuse et nettement plus efficace pour les enjeux actuels (cités en objet de ce courrier), c’est de commencer par revoir le service Aléop de la ligne 70 : proposer un trajet direct Les Herbiers-Nantes et 4 aller-retours par jour (au moins à tester pendant 1 an ou 2, par minibus, avec motorisation hybride ou bioéthanol).