Le besoin de transports publics
Un lourd handicap pour la 3ème ville de Vendée
Les Herbiers est une ville où la voiture n’a aucune concurrence et où celle-ci est ancrée dans les modes de vie. Il y a bien une gare, mais aucun train n’y passe plus et la plus proche est à 25 km. Les services de cars reliant La Roche à Cholet et Les Herbiers à Nantes répondent principalement aux besoins scolaires. Nous savons que de nombreux salariés et chefs d’entreprise ont préféré faire le choix de Montaigu ou de Cholet parce qu’ils y trouvaient une gare SNCF. Et tout le monde est bien convaincu de l’intérêt économique, sécuritaire et environnemental des transports en commun.
Quand au transport collectif urbain, l’échec de l’expérimentation Herbus, au début des années 2000, semble avoir condamné pour longtemps ce service.
Les solutions du SCoT
Le Schéma de cohérence territoriale (Voir nos tribunes d’avril et de mai 2017) a bien sûr pointé cette absence d’alternative à la voiture aux Herbiers, d’autant plus que la ville constitue l’un des deux « pôles de Pays » (Nous y ajouterons l’enjeu très important de la recomposition territoriale actuelle). Le SCoT demande donc l’examen des possibilités de réactivation de la ligne ferroviaire Les Herbiers-Cholet. Notre ville, ou plutôt notre communauté de communes doit faire cette demande d’étude auprès de la Région. En attendant, il serait judicieux qu’elle fasse installer des lignes de bus supplémentaires, sachant que l’intensification du transport collectif routier (cars, bus…) est également préconisée dans ce schéma. En voilà, de vrais projets structurants !
Pour le long terme, la stratégie du SCoT est de faire évoluer progressivement le mode de transport individuel en complétant la voiture par plusieurs autres moyens pour un même trajet : marche, vélo, covoiturage, autopartage, transport à la demande, train, bus…
Le SCoT préconise aussi le déploiement du très haut débit dans les parcs d’activités économiques et une bonne couverture en haut-débit pour l’ensemble des bourgs et villes du territoire. Nous ne pouvons qu’approuver cette orientation qui peut offrir une alternative au déplacement. La limitation des obligations de déplacement (travail, loisirs, écoles, services…) doit d’ailleurs constituer un axe stratégique de notre développement. Notre futur PLUI (Plan d’urbanisme) devra être soucieux, en freinant l’étalement urbain, de la proximité des zones d’habitation et des zones industrielles, de commerces et d’équipements. Le schéma impose également, pour cela, une politique de densification des pôles urbains plutôt que des petites communes.
Et en ville ?…
Le SCoT souhaite y valoriser le vélo et la marche à pied afin de créer un maillage de cheminements doux et sécurisés. Les pistes doivent donc être encore développées entre les lieux stratégiques. Pour ce faire, nous ne pouvons que réitérer – pour la énième fois ! – notre demande de coulée verte le long de la Grande Maine. Cet axe, relié aux sentiers interquartiers, pourrait irriguer toute la ville.
Un service de minibus doit aussi être remis à l’étude afin de compléter les solutions actuelles. (Le transport solidaire pourrait être élargi au-delà des personnes âgées.)
Pour cela, la ville – voire la com-com, surtout si nous allons vers une commune nouvelle – doit d’abord faire un diagnostic précis et complet des besoins de tous les habitants, puis définir un plan de déplacement à l’échelle de la communauté.
J’ai tout à fait apprécié et lu avec attention votre lettre en fin de magazine 94 concernant les transports en general sur les herbiers , tout en restant dans le même contexte j’aimerais soumettre l’idée aussi d’une vraie piste cyclable fiable et sécurisée entre le village des peux et les herbiers , merci et à bientot
Michel