Bientôt dans nos assiettes
Le mardi 14 novembre prochain, à 20h, projection à Cholet Cinémovida du film : » Bientôt dans votre assiette (de gré ou de force). » Suivi d’un débat avec un agriculteur à la retraite, ingénieur agronome, habitant le Saumurois.
Voici les questions qui lui seront posées :
– En tant qu’agronome et ancien paysan, comment penses-tu que nous en sommes-nous arrivés à modifier le soja pour qu’il puisse résister au glyphosat ?
– Pessimiste, optimiste face à la situation qu’il connait ?
– Relation entre OGM et santé ?
– Le soja, maintenant le quinoa ?
– Quelles sont les alternatives au glyphosat ?
– ‘est-ce qu’on peut changer ?
Jusqu’à quand mangerons-nous de ce pain-là ?
Octobre et novembre, c’est le temps des semailles. D’ici deux mois des milliers d’hectares de céréales (blé, triticale…) seront semés en France. Quel beau geste ! Ouvrir la terre nourricière, y déposer la semence qui germera et transmettra la vie à une nouvelle plante.
Semence de VIE ou semence de MORT ? Aujourd’hui, hormis les agriculteurs bio et quelques conventionnels respectueux du vivant, les exploitants agricoles sèment des graines traitées aux néonicotinoïdes et autres substances – très – toxiques.
En passant près d’un champs juste semé, on peut voir ces graines rouges. Ce n’est pas de la « mort au rats ». C’est malheureusement de la semence mal enterrée. Sa couleur rouge indique qu’elle est tout simplement empoisonnée. Ce poison est destiné aux ravageurs du blé, principalement les taupins et les corvidés.
Ces graines que la nature a créées pour transmettre la vie vont tuer. Les taupins bien sûr, et cela va de soi tout animal vivant dans le sol à proximité. Puis, les corvidés et aussi tous les oiseaux qui comme eux mangeront ces graines.
Au printemps, une fois la plante développée, c’est elle qui deviendra toxique pour le monde animal. Je m’explique : ces néonicotinoïdes ont un mode d’action systémique, c’est-à-dire qu’ils se disséminent dans toute la plante au fur et à mesure de sa croissance. Ainsi une abeille qui viendra boire une goutte de rosé sur une feuille de blé traité sera intoxiquée. Les résidus de cette plante, une fois la récolte effectuée, vont contaminer le sol et l’eau.
Il faut savoir que ces produits chimiques sont rémanents et solubles. C’est-à-dire qu’ils vont rester actifs plusieurs années dans le sol et dans l’eau.
Nous sommes en droit de nous poser cette question : Qu’en est-il de la qualité des récoltes issues de ces plantes ?
Ainsi, l’agriculture intensive conventionnelle a fait du geste « auguste du semeur » une violation sournoise de la loi de la transmission de la vie.
Le commentaire ci-dessus a également été publié dans Ouest-France du 31.10.2017, au Courrier des lecteurs.