Extension du Puy du Fou (suite)
Lors du conseil communautaire du Pays des Herbiers du 4 décembre 2024, Joseph Liard a interpellé les élu.es à l’occasion d’un échange sur la SAFER*. (A lire ci-dessous.) Vous trouverez ensuite notre premier post publié sur ce sujet à propos du Puy du Fou.
» Selon Emmanuel Hyest, président de la Fédération nationale des SAFER, « En 2023, la France a encore perdu 13 000 hectares d’espaces agricoles et naturels destinés au marché de l’urbanisation. À cette artificialisation s’ajoute un phénomène pernicieux qui menace directement notre patrimoine agricole et rural : la consommation masquée du foncier agricole. Il s’agit d’achats de terres par des non-agriculteurs conduisant à un changement d’usage. »
Nous sommes bien placés, au Pays des Herbiers, pour partager l’inquiétude de la SAFER. Qu’en est-il de l’acquisition nouvelle par une entreprise touristique locale, le Puy du Fou, de près de 400 hectares ? Que vont devenir ces surfaces dans un contexte où la lutte contre l’artificialisation des terres semble marquer le pas ? (Cf. la proposition du gouvernement d’alléger la loi ZAN prévoyant le Zéro artificialisation nette). Pouvez-vous nous assurer qu’aucun hectare supplémentaire ne sera artificialisé dans notre communauté de communes ? «
En guise de réponse à cette série de questions, M. Hoggard, président de la com-com, est resté très vague. Sans doute avait-il peur de nous donner des éléments pour le recours contre le PLUiH que nous faisons après du Tribunal administratif. (Voir pour cela le post ci-dessous que nous avons publié le 14 septembre 2024.)
*SAFER : syndicat d’aménagement foncier et d’établissement rural.
**Site web SAFER, consulté le 4/12/2024.
Le PUY DU FOU POURSUIT SON ARTIFICIALISATIN DU BOCAGE
A l’heure des crises climatiques et de la nécessaire protection de la biodiversité, le Puy du Fou poursuit sans vergogne l’artificialisation du Bocage. Son annonce de l’achat de 400 hectares supplémentaires ne fait qu’accroître notre inquiétude quant à l’avenir de nos espaces naturels et agricoles, et plus globalement quant aux conséquences planétaires.
Nous étions déjà inquiets lorsque les élus de la Communauté de communes ont élaboré un Plan local d’urbanisme (PLUiH) permettant au Puy du Fou d’urbaniser bien au-delà des limites fixées par la loi Climat et résilience (plan que notre association conteste en justice, conjointement avec la Confédération paysanne). Mais nous n’étions pas les seuls : les habitants du Pays des Herbiers doivent aussi savoir que ce plan d’urbanisme fait l’objet de nombreuses réserves. Ainsi, plusieurs services de l’État et associations ainsi que la Chambre d’agriculture ont donné des avis défavorables. Tous s’inquiètent du grignotage des espaces agricoles et réclament une réduction des zones ouvertes à l’urbanisation.
Avec l’annonce récente, il apparaît clairement que nous n’en prenons pas le chemin. Certes, les responsables du Puy du Fou affichent des intentions très protectrices pour les agriculteurs, mais seulement pendant une durée de neuf ans ! Et le rachat des terres par les paysans semble quasi impossible.
On nous annonce que les 400 hectares ne sont pas urbanisables pour le moment ! Mais qui nous garantit que le Plan local d’urbanisme ne sera pas modifié ? Face à ce risque, nous appelons les citoyen.nes à nous rejoindre afin de défendre l’avenir de notre Bocage et de notre planète.