Où sont passés nos stériles miniers ?
Les dernières mines d’uranium de Vendée ont fermé en 1991. Mais avec les stériles miniers, Areva a laissé un lourd héritage. Ce minerai, extrait mais pas assez riche pour être exploité, a longtemps été considéré par tous comme un remblai facile d’accès. Or, du fait de ses radiations, il est potentiellement dangereux pour la santé. Le ministère de l’Environnement a donc demandé à Areva de recenser tous les sites émettant une radioactivité anormale.
Sept communes du Nord-Est-Vendée, dont Les Herbiers et Beaurepaire, sont concernées. Et pour l’instant, dans la nôtre, trois villages seulement ont été recensés comme émettant, par endroits, une radioactivité au-dessus des normes. (Les cartes sont consultables sur le site http://pays-de-la-loire.developpement-durable.gouv.fr/)
Un recensement sous-estimé
Si les choses vont dans le bon sens, il est quand même très étonnant que les contrôles aient été confiés à Areva, la société pollueuse. Plusieurs constats montrent que celle-ci est amenée à minorer les radiations : mesures à un mètre du sol et non au sol même ; non prise en compte des doses liées à l’inhalation du radon (gaz émanant du minerai radioactif) ; évaluation des durées d’exposition irréalistes ; estimation du danger ne tenant pas compte des évolutions futures… Il est vrai aussi qu’il y a peu de sites recensés aux Herbiers, alors qu’on nous a toujours dit que de nombreux chemins ou routes du secteur ont été remblayés avec des déchets de carrières…
Signaler les dépôts en mairie
Dès février 2014, les communes ont été invitées par l’Etat à informer la population et à poursuivre le recensement par tous les moyens. Après l’intervention de notre groupe au conseil municipal, la mairie des Herbiers vient enfin de lancer une consultation publique. Nous invitons donc tous les Herbretais ayant connaissance de dépôts de stériles miniers à le signaler. Il y a urgence, avant que la « mémoire » disparaisse.
Ce que nous demandons pour garantir la sécurité sanitaire
Les habitants doivent être informés des risques sanitaires à court ou moyen terme et un suivi sanitaire doit être programmé.
L’assainissement complet des sites pollués doit être fait très rapidement pour tous ceux dont les mesures atteignent 0,3 mSv (norme internationale) et non pas 0,6 mSv (norme française).
Des études hydrauliques doivent être menées afin de connaître l’impact éventuel des rejets radioactifs dans l’eau.
Les mesures de radioactivité doivent faire partie des différents contrôles préalables à la vente de toute maison.
Enfin, notre Schéma de cohérence territoriale (SCOT) doit prendre en compte les risques liés à la radioactivité des anciennes mines d’uranium et des sites de stériles.