Quel avenir pour l’école publique ?

Après l’abandon, décidé par la municipalité, du projet d’école publique programmée dans le quartier de la Tibourgère, puis la suppression de la 6ème classe à l’école Dolto, et enfin l’annonce de la perte d’un poste d’enseignant à l’école de la Métairie, décidées par l’Académie, en raison de la baisse des effectifs, les Herbretais sont en droit de s’interroger sur la place réservée à l’enseignement public aux Herbiers. Rappelons que l’enseignement public du premier degré relève de la compétence de la commune, en ce qui concerne l’encadrement des enfants (hors enseignants, qui relèvent de l’Académie) et les moyens pédagogiques supplémentaires, au-delà de ceux fournis par l’Éducation nationale. Par contre, il avait été proposé à la municipalité d’ouvrir une classe labellisée « toute petite section » (TPS) de maternelle (enfants à partir de deux ans), qui aurait renforcé l’accueil dans le secteur public des tout-petits. Mais la municipalité a rejeté cette propositon au motif que cette création nuirait à la Maison de la petite enfance et aux assistantes maternelles. L’argument ne nous paraît pas recevable, lorsque l’on sait que des familles ont du mal à trouver des modes de garde pour leurs tout-petits et que les familles visées par les TPS ne sont pas celles qui mettraient leurs enfants à la crèche (mais plutôt des familles en difficulté, ou non francophones). Quelle politique éducative la municipalité souhaite-t-elle mettre en place ?

Une école destinée à accueillir la majorité des enfants

La municipalité ne semble pas avoir pris la mesure de l’enjeu. A ses yeux, l’école publique reste toujours réservée à une « minorité », ce qui ne correspond plus vraiment à la réalité. Depuis des années, la part des enfants scolarisés dans le public ne cesse d’augmenter, pour approcher aujourd’hui les 50 %. Et les familles, quelle que soit leur origine, lui font confiance, car elles savent que le service public d’éducation vise à apporter à tous les mêmes chances de réussite.

Un gage de réussite pour tous

L’école publique est essentielle au développement. Par sa présence, elle témoigne que notre territoire a changé et qu’il veut accueillir de nouvelles populations. Car c’est la vocation d’un service public de répondre aux attentes de toutes les familles et de tous les enfants et de favoriser la mixité sous toutes ses normes. À la différence de l’enseignement privé, l’enseignement public est tenu d’accueillir tous les enfants, et ce gratuitement, ce qui favorise la mixité sociale et permet de mieux vivre ensemble. En matière de justice sociale, les premières années de scolarité sont décisives.

L’avenir du Pays des Herbiers passe aussi par l’école publique

L’école publique favorise l’intégration de nouvelles populations qui assureront demain l’avenir de notre territoire. Elle réduit les inégalités en assurant, notamment, l’enseignement aux enfants en difficulté. La question scolaire est devenue un enjeu d’aménagement du territoire. Comme l’ensemble des services à la population, l’école est un facteur d’attractivité territoriale. L’intercommunalité scolaire peut constituer une réponse à la hauteur des défis rencontrés.
Bâtir un projet éducatif au niveau intercommunal permettrait d’agir en faveur d’un territoire plus solidaire, rassemblé autour des valeurs de la République.

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