Une ville qui n’avance pas recule

Dans le magazine municipal de l’été 2015, nous avions intitulé notre tribune L’économie verte, une vision pour la ville. Il nous semble en effet que cet axe de développement est non seulement porteur (voir la COP 21) mais qu’il répond aussi aux aspirations de beaucoup d’Herbretais, soucieux de leurs emplois futurs et de leur qualité de vie.

La ville a besoin de projets structurants

Le conseil général, lui, avait sa vision pour le département : les Vendéopoles, les autoroutes, le Vendée-Globe, etc. On partageait ou non ce type de développement, mais on ne pouvait nier qu’il proposait une charpente pour la Vendée de demain. Or aux Herbiers, depuis l’arrivée de V. Besse, toutes les décisions sont le reflet d’un repli sur soi, sur le plan idéologique comme sur celui de la gestion de la ville. Aucun projet structurant n’est proposé.

Sur le plan idéologique, tous les signaux vont dans le sens d’une politique de l’enfermement dans le passé et du rejet de l’autre : la priorité au patrimoine, une culture sous cloche, des déclarations nationalistes, un barrage aux réfugiés, etc. Tout est fermeture, rien n’est ouverture. L’heure est à la surveillance d’autrui avec la mise en place prévue des « voisins vigilants »…

Le repli sur soi concerne aussi la gestion de la ville

 La ligne directrice choisie depuis le début du mandat consiste uniquement à resserrer tous les boulons sur le plan financier, sous le prétexte fallacieux d’une baisse des dotations de l’Etat. (En fait la DGF va très peu baisser et ne représente que 18 % des recettes ; par ailleurs la situation financière est très saine.) En conséquence, aucun projet digne de ce nom n’est lancé afin de préparer l’avenir des Herbiers.

En matière d’orientations, il est révélateur de remarquer que la priorité a été donnée à la réfection des routes en ville. Chose nécessaire, mais pas nécessairement prioritaire ; en premier lieu, on demande plutôt à un maire de proposer des perspectives pour sa collectivité. Il y a par exemple une absence totale de vision sur le rôle des Herbiers en matière de regroupement des collectivités locales dans le cadre de la loi NOTRe. Les rares prises de position de VB dans ce domaine démontrent qu’elle craint un tel mouvement alors qu’elle dirige la ville qui devrait en être le moteur et qu’elle en a – encore – tous les atouts.

Une seule idée peut être mise au crédit de la municipalité : celle de relier, voire d’annexer la Ville des Herbiers au… Puy-du-Fou. A tel point qu’il ne faudrait pas être surpris, bientôt, de voir notre ville présentée comme l’une des dernières attractions du Grand Parc !

En fait, en termes de développement, l’équipe en place donne encore le change parce que tous les projets qui voient le jour ont été initiés par l’équipe précédente : le Pôle santé, Green Tech, la maison des communes, le parc du Landreau, …

Notre ville prend du retard

Mais quelle est la vision de Mme Besse pour la ville des Herbiers à un horizon de 20 ou 30 ans ? Elle serait bien en peine, elle-même, de répondre à cette question. Notre ville connue pour être dynamique est désormais sur la défensive, et commence donc à prendre du retard.

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