Transition écologique : pour un vrai plan d’action

Ecologie : V. Besse championne de la récupération

Nous souhaitons la bienvenue à Mme Besse et à son équipe dans le monde de l’écologie. On aurait presque envie de leur prendre la main et de leur faire faire la visite… « Greta serait fière de nous ! » C’est ce qu’on pouvait lire en en-tête des deux pages sur le futur Plan Climat Air Energie (PCAET) du magazine municipal d’octobre dernier. Rien que ça. Deux pages par ailleurs truffées de formules d’autosatisfaction.

Il y a quelque chose qui nous dit que les élections approchent et que ce thème a été jugé porteur : on repeint tout en vert et on le fait savoir. Surtout si la réalité est d’une couleur beaucoup plus sombre. Vive le méga investissement dans la com’, c’est fait pour ça !… En bon français, on appelle ça du « greenwashing ».

L’exercice est même poussé jusqu’à la récupération du Plan Climat Energie (PCET), lancé par Marcel Albert. Sans que celui-ci ne soit bien sûr cité. Ou jusqu’à l’appropriation de l’augmentation d’énergies renouvelables sur notre territoire, sans que les initiatives qui l’ont permise ne soient non plus mentionnées : comme la SCIC Chaudière à bois déchiqueté (M. Albert également), ou les réalisations privées en méthanisation, de Biogasil ou des frères Pineau.

Sinon, puisqu’il est question d’environnement, on n’oublie pas non plus l’arrêt des subventions aux producteurs bio, ni la suppression des zones protégées dans le Plan local d’urbanisme… Pas de quoi pavoiser en vert !

PCAET : La municipalité des Herbiers y va à reculons

Il faut d’abord savoir que le Plan Climat Air Energie Territorial est un plan imposé par l’Etat, et que c’est très loin d’être une priorité pour Mme Besse. Nous en voulons pour preuve l’abandon de l’Agenda 21 et la mise sous le boisseau du PCET, son prédécesseur. Celui-ci, lancé en 2013, est resté lettre morte pendant quatre ans, et n’a été validé par notre com-com qu’en juillet 2017. Et seulement parce qu’arrivait l’obligation d’élaborer un PCAET. Cerise sur le gâteau, en 2016, le contrat du chargé de mission PCET n’avait pas été renouvelé… Personne n’est capable aujourd’hui de dire où en sont les 36 actions de ce plan. Beau gâchis.

Environ un an après son arrivée, en 2014, Mme Besse a voulu remplacer ces plans par le sien …, nommé Forum d’avenir. Mais il n’intervenait que sur trois champs et avait été élaboré à la va-vite, sans cohérence avec les plans précédents. Aujourd’hui, il se trouve lui aussi au point mort.

Pour un vrai Plan climat air énergie territorial

La com-com doit pour cela faire preuve d’ambition et – enfin ! – mener le projet à son terme. Nous devons nous inscrire dans une démarche de territoire à énergie positive pour la croissance verte. Il y va d’abord de notre propre intérêt, sans parler de celui de la planète.

Voici ce que nous préconisons prioritairement :

• Diminuer notre consommation d’énergie et tendre vers l’autonomie en énergie (100 % renouvelable).
• Garantir des logements et des bâtiments publics isolés.
• Réduire les flux de mobilité des personnes et des marchandises, notamment en stoppant l’étalement urbain.
• Faciliter l’accès aux transports publics et aux transports doux.
• Renforcer notre stockage du carbone dans la végétation et les sols, en préservant notamment les espaces naturels.
• Développer l’agroécologie et augmenter notre production en produits bio.
• Favoriser une économie verte, tournée vers le mieux-disant social et environnemental, et favoriser les circuits courts.