Inondations : la Grande Maine sous bonne garde

La question était d’actualité lors du conseil municipal du 11 décembre 2023

Comme certaines habitations du centre-ville herbretais, la place des Droits de l’homme est soumise au risque de crues et a déjà été impactée par des inondations lors des épisodes historiques ayant touché le bassin versant.

Avec le projet immobilier de l’Ilot, rue Nationale, nos élus se sont donc inquiétés des risques encourus : ces zones sont-elles concernées par le Plan de prévention des risques d’inondation (PPRI) ? Les travaux de terrassement seront-ils autorisés ? Qui contrôlera la conformité des projets ?… Car le rôle du PPRI consiste à mettre en œuvre les principes suivants : interdire toute nouvelle construction dans les zones inondables soumises aux aléas les plus forts ; contrôler strictement l’extension de l’urbanisation dans les zones de crues ; éviter tout endiguement ou remblaiement nouveau qui ne serait pas justifié par la protection de lieux fortement urbanisés.

Bref, la vigilance est de mise.

Mais il est parfois bon de souligner ce qui marche. Ainsi, après les fortes pluies de l’automne, le centre-ville a échappé aux inondations grâce à la vigilance des membres de l’association Les riverains de la Grande Maine* et des services de la mairie. Il faut savoir que la rivière était sortie au moins cinq fois de son lit, entre 1982 et 2001, avant que tous les bassins de rétentions actuels soient construits. Et on craint toujours la « crue centennale »…

Les riverains de la Grande Maine sur le pont

 » Veiller, alerter, proposer « , telles sont les trois missions que se sont donnés les membres de l’association. Voici les principaux points qu’ils ont relevés récemment, ainsi que les propositions et les questionnements qui s’ensuivent.

Points de vigilance :
Augmentation des surfaces artificialisées : à la Pellinière, construction de 6 maisons ; rue Nationale, construction d’immeubles. L’un sur le secteur de la Place des droits de l’homme, l’autre au carrefour de la rue des Tonneliers et de la rue Nationale.
Cette situation est-elle suffisamment prise en compte par le schéma directeur des eaux pluviales ? Car on observe aussi une augmentation de la pluviométrie au fil des années : les relevés montraient 750 mm de précipitation en 2010 ; en 2020 on atteignait 1046 mm. Avec le réchauffement climatique, une confirmation de la tendance s’annonce avec davantage d’eau l’hiver.

Propositions :
– Accroître la capacité du bassin de rétention de Grouteau. Cette demande est formulée depuis plusieurs années auprès de l’EPTB de la Sèvre Nantaise**, instance en charge du dossier.
– Entretenir l’étang du Landreau de façon à préserver sa capacité (28.000 m³), tout en veillant à maintenir une partie de la végétation.
 – Réévaluer le schéma directeur des eaux pluviales en fonction des opérations d’aménagement programmé (OAP). Il s’agit toujours de favoriser les retenues en amont de la ville et le débit de l’eau en aval. Mais aussi d’éviter l’urbanisation sur le bassin-versant de la Grande Maine et en amont de la ville des Herbiers.

Points positifs :
L’ancien cimetière du Petit-Bourg joue son rôle de bassin tampon, comme l’espace derrière l’église du Petit-Bourg, à l’emplacement de l’ancienne école.

Points divers :
– A l’ancien forage de la rue du Pont, les deux pompes de relevage fonctionnent-elles ?
– L’entretien du chemin bordant la rivière est-il effectué régulièrement ?
– Est-il envisageable de curer la rivière dans son tronçon traversant la Place Herbauges ?
– Un grillage a été placé par un particulier en travers de la Grande Maine. Est-ce légal ?
– Que va devenir le secteur de la Galerie d’Herbauges ?

Voilà, ce point de situation avait pour but d’examiner la problématique des inondations. Celle de la qualité de l’eau de la Grande Maine est une autre question. Voir pour cela sur ce même site notre post du 17 octobre 2023 (tribune du magazine municipal de décembre 2023), intitulé Un mauvais état écologique de nos rivières.

*L’association Les riverains de la Grande Maine est adhérente de l’Union nationale des associations de lutte contre les inondations (Unalci).

**EPTB : Etablissement public territorial de bassin.

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