La ligne Les Herbiers-Cholet en bonne voie

Article et photo de Ouest-France du 30.01.2019

La député Martine Leguille-Balloy vient d’obtenir une pré-étude de faisabilité. Celle-ci montre le potentiel de la ligne ferroviaire entre Les Herbiers et Cholet, et semble très positive pour la suite.

Une pré-étude de faisabilité a été réalisée pour la ligne ferroviaire Cholet-Les Herbiers. comment s’est-elle déroulée ?

A l’origine de cette demande de remise en service de la ligne Cholet-Les Herbiers, il y a le Contrat de plan Etat-Région et l’abandon du projet de l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes. A ce moment, les acteurs locaux s’étaient dit que c’était le bon moment pour discuter à nouveau de la ligne ferroviaire.

En juin, Francis Rol-Tanguy, conseiller maître à la Cour des comptes dit au Premier ministre et à la ministre des Transports que cette ligne est pertinente. Le gouvernement nous a donc aidés pour la réalisation d’un pré-étude de faisabilité, réalisée par Philippe Laurin, directeur honoraire de la SNCF et son associé, Christian Hanriot. Elle m’a été remise dans la nuit de samedi à dimanche.

Que dit cette pré-étude ?

Elle démontre la légitimité du projet pour trois raisons : le potentiel de la ligne Les Herbiers-Cholet pour les travailleurs, pour les étudiants, et pour le Puy du Fou. Le gouvernement ne trouve pas normal que pour un parc d’une telle renommée, il n’y ait pas de train y menant les visiteurs.

Le Puy du Fou semble être l’argument phare de cette pré-étude…

C’est en effet le point clé. Car cette pré-étude montre, en se basant sur la fourchette basse, que les trains transporteraient 700 000 voyageurs par an. Il est prévu qu’il y en ait 1 000 quotidiennement, en y ajoutant encore 1 000 supplémentaires par jour pendant la saison d’ouverture du Puy du Fou. A titre de comparaison, la ligne Clisson-Cholet, qui est en cours de travaux, ne transporte que 200 000 voyageurs par an.

A travers la pré-étude, des éléments sont-ils donnés pour les voyageurs ?

Le dossier que nous avons indique qu’il faudra 25 minutes environ de trajet pour rejoindre Cholet depuis Les Herbiers. Actuellement, pour aller en voiture à Cholet, il faut compter 33 minutes, et cela, en arrivant à la porte de la ville. Pour la gare, c’est plutôt 45 minutes. Il y aurait deux arrêts, l’un au Puy du Fou, l’autre à Mortagne-sur-Sèvre. Ce qu’il faut imaginer aussi, c’est le rapprochement de Paris : nous mettrons maintenant 2h50 ! Mais aussi 1h10 pour rejoindre Angers. Il y aurait cinq allers et retours par jour, et la ligne touristique serait conservée.

Y a-t-il des bémols dans la faisabilité ?

Il y a des travaux à faire pour enlever l’eau des rails, refaire l’étanchéité, imaginer un passage à niveau à Chambretaud (Chanverrie) car la route est très fréquentée. Il est dit dans ce rapport qu’il n’y a pas de contrainte technique rendant le projet infaisable.

Qu’attendez-vous exactement désormais ?

Que la Région accepte c projet ! Les habitants, comme les élus locaux, veulent voir renaître cette ligne. Aujourd’hui avec tous ces arguments, comment peut-on nous dire que cette ligne ferroviaire n’est pas valable ? Alors, je vais continuer de me battre, nous avons mis en ligne une pétition (1). S’il faut aller avec les élus devant Elisabeth Borne (ministre des Transports) ou Edouard Philippe (Premier ministre), on le fera. Il coûterait entre 35 et 45 millions d’euros contre 46 millions pour la ligne Clisson-Cholet. Désormais, il faut trouver une date pour rencontrer la Région avec les deux experts. Ca nous paraîtrait injuste que le projet soit refusé.

Jeanne HUTIN

(1) Pétition « OUI à la réouverture de la ligne ferroviaire Cholet-Les Herbiers ! », sur le site www.change.org

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1 réponse

  1. Forum citoyen dit :

    Du rififi entre nos élus sur cette question (D’après OF – 2 et 3.02.2019) :

    La Région, le Département, ainsi que les maires de Cholet et des Herbiers disent avoir découvert avec stupéfaction l’existence d’une pré-étude de faisabilité pour la ligne ferroviaire Les Herbiers-Cholet par les députés des secteurs concernés : ils les taxent d' »Amateurisme, mépris, irresponsabilité… »
    Et disent « poursuivre de leur côté la démarche engagée pour étudier le potentiel de faisabilité d’une telle liaison. Le premier diagnostic de l’étude mobilité régionale sera rendue public début février 2019. »

    Pas sûr que cette mésentente soit de bonne augure.

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