Les bancs publics
En regardant cette comédie du réalisateur Bruno Podalydès, je me suis sentie obligée de sourire en me remémorant mes joyeux souvenirs dans les parcs des villes et villages où j’ai vécu auparavant. Lieux de rencontre avec les amis et les passants où nous racontions nos peines et nos gloires…
J’ai décidé de me promener dans le parc de la mairie des Herbiers après la construction du nouveau bâtiment et le nouveau parking. La déception ! Il n’y a plus de bancs ni de tables où manger… Pourquoi ? J’avoue que j’adorais l’idée de m’asseoir tranquille à observer la volière qui m’inspirait une tranquillité, qui m’aidait à me détendre.
Pourquoi ne pouvons-nous plus profiter d’une balade, de ces rencontres, discuter avec les passants et s’entraider ? Pourquoi les nouveaux arrivants ne peuvent-ils profiter de ces espaces verts ? Pourquoi les autorités se baladent-elles constamment et dérangent-elles les citoyens qui profitent de la fraîcheur, de l’ombre et d’une coin de nature en ville ? Pourquoi ?
Pourquoi devons-nous subir une politique basée sur la peur ? La peur de ceux qui sont différents ? Pourquoi devons-nous nous sentir observés et mal à l’aise ? Il y a quatre ans, quand je suis arrivée, c’était un des endroits où je me sentais bien et déjà à l’époque les autorités avaient un regard « différent » envers moi. Pourquoi ?
Une ville comme Les Herbiers, en pleine croissance industrielle et économique doit accepter tout nouveau citoyen car ce sont eux les Herbretais de demain. Je pense qu’ouvrir les portes serait bénéfique parce que c’est la différence qui modernis et transforme les citadins en personnes heureuses, aimables et sans peur. Une bonne politique sociale, c’est celle qui ne fait de différence entre les habitants.
Les bancs dans les parcs… C’est une bonne façon de faire connaissance, n’est-ce pas ? Finalement, nous avons tous le même objectif dans la vie : le bonheur. Et le bonheur peut commencer assis sur un banc public.
Ana Sequeira
