Un gilet vert de rage
Nous avons reçu le message suivant :
« Derrière le Bois Vert, côté Fournerie, une haie détruite. Un arbre ne rapporte peut-être rien à un paysan. En revanche, pour l’humanité c’est un placement à long terme qui permet d’assurer sa survie. Pourquoi ne pas verser une aide à la plantation et interdire l’arrachage ?
Un gilet vert de rage. »
Notre commentaire :
La question de la conservation de nos haies est en rapport direct avec la préservation de la biodiversité, et la chute de celle-ci menace l’humanité.
Les haies protègent les cultures et améliorent le sol tout en servant d’abri et de garde-manger pour les insectes auxiliaires et les oiseaux : les haies sont un des aménagements les plus propices à la biodiversité sur une exploitation agricole.
Sur les 44 dernières années, on est à moins 58 % de vertébrés dans le monde. En Europe, nous avons perdu 80 % d’insectes. Les études montrent que les disparitions vont de 100 à 1000 fois plus vite que la normale. Pesticides, assèchement des zones humides, bétonnage, arrachage des haies et des forêts, industrialisation… On empoisonne les animaux, on ne leur laisse plus de territoire.
Si la biodiversité s’écroule, l’humanité va subir des pénuries dramatiques, ça va entraîner des crises politiques et sociales mondiales très graves. Et on va finir pas se taper dessus…
On peut cultiver autrement. En tenant compte du vivant, de la vie dans le sol, des cycles naturels, en préservant les insectes auxilaires, en utilisant moins d’intrants (pesticides, engrais…). C’est plus difficile, ça demande plus de main d’œuvre, on produit moins de quantité mais plus de qualité. On peut comme ça produire pour 67 millions d’habitants (France) et pour exporter.
Pour favoriser ce type d’agriculture, il faut mettre la pression sur les décideurs politiques et économiques. Mais il faut aussi impliquer les consommateurs, les entreprises, les collectivités, les associations et … les agriculteurs.
(Source WWF France)