A quoi ressemblera le Pays des Herbiers dans 15 ans ?

Plan local d’urbanisme intercommunal et habitat : voir ci-dessous notre courrier aux habitants de la communauté de communes du Pays des Herbiers.



Madame, Monsieur,

Nous souhaitons attirer votre attention sur le Plan d’urbanisme intercommunal & d’habitat
(PLUIH) actuellement à l’étude. Lancé en 2018, le Plan arrive maintenant à la dernière étape qui
consiste à demander l’avis de la population. Ainsi, sommes-nous tous invité.es à participer à
l’enquête publique ouverte du lundi 5 septembre au vendredi 14 octobre.

Selon nous, un mois et demi pour débattre de l’avenir de notre territoire, c’est trop court. Nous
avions demandé que la concertation soit lancée dès le début des travaux. Mais notre proposition a été
rejetée par la majorité actuelle et la crise sanitaire a compliqué l’organisation de soirées-débats.

Néanmoins, nous soutenons l’enquête publique et souhaitons que vous soyez nombreux à donner
votre avis. Dans le contexte actuel (crise climatique, crise sanitaire, crise énergétique), les décisions
en matière d’urbanisme ne doivent pas dépendre que de la responsabilité des expert.e.s et des élu.e.s.
Les citoyens doivent aussi avoir leur mot à dire.

Prendre part à l’enquête, c’est s’informer et participer aux choix publics !

En vous souhaitant une bonne rentrée, nous espérons vous retrouver bientôt afin de préparer
ensemble l’avenir du Pays des Herbiers.

Julie Mariel, Joseph Liard, Aurélie Paquereau, vos élu.es communautaires,
« Pour une alternative écologique et sociale au Pays des Herbiers »

Rappel : L’enquête publique est ouverte du lundi 5 septembre au vendredi 14 octobre. Elle est
destinée à recueillir vos avis. Vous pouvez consulter les documents sur le site de la Communauté de
communes et déposer vos remarques auprès du Commissaire enquêteur lors des permanences dans
votre commune.



LE PLUIH EN 3 QUESTIONS


1 – Le PLUIH peut-il tous nous intéresser ?

Le Pluih influence, certes, le prix des terrains, mais pas seulement ! Il peut impacter notre vie
quotidienne, par exemple en encourageant les moyens de déplacement autres que la voiture. Ou en
développant les commerces de proximité… Il détermine également l’avenir de nos enfants et
petits-enfants
, puisque l’adaptation de notre territoire aux effets du changement climatique dépend
du Pluih. Or trop peu de monde se sent concerné !

Le défi : Ce sont d’abord les professionnels de l’immobilier, les notaires, les banquiers, les
agriculteurs… qui s’intéressent au Pluih. Pourtant, selon nous, les graves décisions en jeu ne peuvent
se prendre sans la participation active de tous les habitants, premiers concernés.

Notre réponse : Comme au Pays de Pouzauges, nous voulons mettre en place un Conseil de
développement regroupant les « forces vives » de notre territoire. Nous voulons également installer
un Conseil des jeunes (12-18 ans) qui aidera les élu.es à préparer l’avenir.


2 – Le PLUIH peut-il résoudre le problème de l’accès au logement ?

Le défi : Nous connaissons une vraie pénurie de logements locatifs à l’année, et la part de logements
saisonniers ne cesse d’augmenter. Comment développer le logement destiné aux salariés, tout en
gardant une part raisonnable pour l’accueil des touristes ?

Nos réponses : Le Pluih peut contribuer à fluidifier le marché du locatif en autorisant la
construction de petits logements collectifs plus hauts (3 étages), en augmentant l’offre en logements
aidés et en encourageant la location à l’année… Comme à Mortagne, nous proposons aussi de limiter
le changement de destination des résidences principales en locations saisonnières. Nous préconisons
enfin une forte augmentation des logements aidés à la hauteur de nos besoins, ne serait-ce que pour
respecter notre propre programme d’habitat.


3 – Le PLUIH peut-il atténuer les crises climatiques ?

Face aux chocs climatiques, la loi demande de diminuer de moitié la consommation future de terres
agricoles, pour atteindre la « zéro artificialisation nette des sols » en 2050 (loi « Climat et
Résilience »). Il faut dire que si nous continuons au rythme actuel, pour notre territoire, c’est
l’équivalent de la surface de commune de Saint-Mars qui serait bitumée en seulement 15 ans !

Le défi : Le dynamisme économique et touristique entraîne une surconsommation de Zones
naturelles et agricoles. Peut-on limiter cette expansion sans porter atteinte au développement de
notre territoire ?

Nos réponses : Nous proposons de limiter la surface des parcelles dans nos zones commerciales et
industrielles, comme le prévoit le Pluih dans les lotissements des particuliers.
Le Puy-du-Fou, plus gros propriétaire terrien privé de notre Communauté, dispose déjà d’une surface constructible de
250 ha. Or il se voit octroyer 90 ha supplémentaires. Comment alors respecter les objectifs principaux énoncés par
le document Pluih reçu dans nos boîtes-aux-lettres ? Selon nous, cette entreprise doit participer à l’effort commun en
révisant ses projets d’extension.


En conclusion : Nous aurions également aimé vous parler de la nécessité d’aller vers l’autonomie
énergétique, ou de nous organiser afin de limiter les déplacements… Et ainsi diminuer les dépenses
de chacun. Mais aussi d’anticiper l’accueil de nouveaux arrivants et répondre aux attentes des nouvelles
générations… Etc.


Mais à vous de vous faire une idée et de donner votre avis !

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