Associer les jeunes au Projet d’aménagement et de développement durables

Déclaration de Joseph Liard, à l’occasion de la séance du conseil municipal du 1er février 2021.

Le document que vous présentez ce soir porte en sous-titre la mention suivante : « validé définitivement par le COPIL du 6 janvier 2021 ». Que signifie « définitivement» ? Faut-il comprendre que le débat de ce soir n’aura aucune portée et que tout a déjà été décidé en comité de pilotage ? Avant de poursuivre nos échanges, nous aimerions être rassurés sur ce point.

(Mme le Maire ayant répondu favorablement à nos demandes de consultation publique et de concertation citoyenne, le débat peut s’engager)

Ce  Projet d’aménagement et de développement durables (PADD) a été préparé et rédigé avant la COVID. Aujourd’hui, il nous semble indispensable, à la lumière de la pandémie, de le mettre à jour.  Selon nous, il faut modifier notre stratégie en tenant compte de la crise sanitaire et de ses conséquences pour notre territoire. Ainsi, en matière de développement commercial et touristique, faut-il augmenter le nombre d’équipements alors que ces secteurs sont durablement impactés ? Nous pensons aux projets de camping (Les Herbiers, Mouchamps…) et à l’agrandissement de 78 hectares programmé par le Puy-du-Fou. Le PADD affirme qu’il faut économiser les terres agricoles, et il est vrai que notre territoire affiche une consommation foncière supérieure à la moyenne départementale avec 331 ha sur les dix dernières années (Source : document de présentation du Pluih, octobre 2020). Pour les années à venir, le PADD prévoit de réduire la consommation d’espace agricole à 188 hectares. Afin d’atteindre cet objectif, pourquoi ne pas commencer par abandonner les projets évoqués plus haut ? La prise en compte des friches commerciales et industrielles pourrait également être une piste pour économiser des terrains.

Dans votre édito du « Projet de territoire, 30 orientations, 2018-2027 » vous écriviez : « L’élaboration du Scoot, du Pluih et du Padd doit contribuer à donner un nouveau cap ». Mais selon nous, avec la pandémie, ce cap doit être réévalué. Pour affronter un monde de crises simultanées, il faut accélérer le rythme en matière de politique écologique et sociale.  Cela nécessite l’élaboration d’une nouvelle stratégie élaborée en concertation avec la population et, notamment, en donnant toute sa place à la jeunesse.

Car ce sont les jeunes, c’est-à-dire nos enfants, nos petits-enfants, qui vont devoir relever les défis environnementaux que nous n’avons pas su traiter à temps (cf. le rapport de Météo France paru aujourd’hui). Il est indispensable que cette génération soit associée aux prises de décision. En début de mandat, nous vous avions proposé, malheureusement en vain, la mise en place d’un Conseil des jeunes. Vous avez évoqué ici même et à plusieurs reprises le désarroi de beaucoup de jeunes face à la crise sanitaire. Vous avez proposé de leur offrir des chèques-cadeaux. Notre responsabilité d’élu.e.s doit nous conduire à aller plus loin. Il faut les associer à la préparation du PADD pour qu’ensemble, nous puissions préparer un avenir désirable pour tous.

Vous aimerez aussi...

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *