Interventions au Conseil communautaire du 9 décembre 2020

Présentation du rapport annuel 2019 sur le prix et la qualité du service Vendée Eau

Il aurait été plus logique d’examiner en premier la délibération portant sur l’assainissement (délib.35) car la qualité de l’eau potable, surtout dans notre région,  dépend d’abord de la qualité de nos réseaux d’assainissement. En effet, l’eau qui alimente nos robinets provient pour l’essentiel (89%) des retenues alimentées par les cours d’eau qui récupèrent nos « eaux usées » à la sortie des stations d’épuration. Le rapport précise d’ailleurs (p.36) que « les eaux de surface sont particulièrement chargées en éléments chimiques et biologiques qu’il est nécessaire d’éliminer avant la mise en distribution ».

Selon nous, l’eau est un bien commun qui doit rester accessible à tous. Cette ressource essentielle à la vie doit donc être préservée tant au niveau de sa quantité et de sa qualité que de son prix.

1 – Quantité

Les pertes dues aux fuites sont en augmentation. L’indice était de 0,93 en 2013, il est de 1,05 en 2019. Or, il s’agit d’une eau qui, pour être purifiée, a subi des traitements coûteux. On peut donc parler ici de gaspillage d’eau et d’argent. Nous aimerions connaître les raisons de cette augmentation des pertes.

La consommation moyenne stagne depuis 10 ans alors qu’elle avait baissé entre 2001 et 2009. Pourquoi cette stagnation alors que les appareils ménagers sont de plus en plus économes en eau ?

2 – Qualité

Certes, les pics nitrates sont moins nombreux mais les pesticides deviennent le problème n°1. Le rapport contient plusieurs tableaux et graphiques significatifs avec des pics inquiétants. Nous continuerons à suivre l’état de la qualité de l’eau et nous vous en reparlerons prochainement.

3 – Prix

La part de l’abonnement dans le tarif est très élevée. Le rapport le reconnaît (p.63) en mentionnant que son montant représente 40 % d’une facture pour 120 m³. Ce système pénalise les usagers qui font des efforts d’économie d’eau. Ce n’est pas logique.

Toutefois, nous prenons bonne note de la mise en place « à l’essai » d’un tarif social. Nous espérons que cette initiative sera définitivement adoptée.

En résumé, notre collectivité doit poursuivre ses efforts en matière d’information afin que chacun prenne conscience que ce que nous versons dans nos bacs à douche, dans nos toilettes, nos lavabos n’est pas neutre. Il serait également utile que nos élus  qui siègent à Vendée Eau restent vigilants à propos des indicateurs que nous avons évoqués plus haut.

Présentation du rapport annuel 2019 sur le prix et la qualité du service public d’assainissement collectif

Les services d’assainissement reposent sur des infrastructures qui durent très longtemps, en particulier les réseaux qui durent entre 50 et 100 ans.

– A-t-on un bon degré de connaissance de l’état de ces réseaux ? (Age et matériau de chaque section, localisation précise, altimétrie…)

– Quel est le rythme de renouvellement des réseaux ? Pour avoir un ordre de grandeur, il est recommandé de remplacer environ 1% du linéaire de canalisations chaque année. Dans les faits, on en est souvent loin. Dans le présent rapport, cette information est absente.

Un indice de l’état d’usure des réseaux d’eaux usées est la corrélation entre la pluviométrie d’une période et les volumes d’eau qui arrivent à la station. S’il y a une forte variation saisonnière des volumes arrivant en station, qui correspond à des pluies plus importantes, cela montre que des eaux de pluies s’infiltrent dans les réseaux d’eaux usées et gênent le bon fonctionnement des stations d’épuration. En l’occurrence, si on regarde le tableau des données pour la plus grosse station d’épuration (la Dignée), c’est le cas : la station reçoit en conséquence des volumes d’eaux usées souvent très supérieurs à sa capacité maximale théorique (2940 m3/jour).

Quelles réponses pouvez-vous apporter à nos questions ?

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1 réponse

  1. Excellent article, merci beaucoup pour votre travail acharné

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