Elle va propulser le territoire dans le renouvelable

Nous reprenons ici un article de Ouest-France du 21.03.2019 – Crédit photo : Ouest-France. De gauche à droite : Hubert Boistault, Pierre Couteleau, Paul Vieille, Louis Moisière (debout), Benoît Loiseau (debout), Roland Fontenit, Jean-François Dennu (debout) et Bruno Joguet.

A peine née, l’association Solaireau pays des Herbiers est déjà engagée dans le concret. Elle organise une conférence le 27 mars. On y parlera réchauffement climatique et énergies vertes.

Entretien

Paul Vielle, de Mouchamps, et Pierre Couteleau, des Epesses.

Vous venez de créer l’association Solaireau pays des Herbiers. Quelle est sa vocation ?

Nous voulons porter des projets participatifs de production d’énergie propre dans le territoire de la communauté de communes. Le nom de l’association, Solaireau, contient les sources d’énergie que nous souhaitons mettre à profit : sol pour le soleil et le sol (la biomasse), air pour le vent, et eau pour l’hydraulique.

Vous organisez un débat dès le 27 mars. Dans quel but ?

Nous espérons déclencher des prises de conscience. Il s’agit de partager, avec le plus grand nombre, les connaissances scientifiques sur le réchauffement climatique. Pour cela, nous faisons intervenir un spécialiste de l’association nationale négaWatt.

Il y a urgence à agir…

D’après l’Organisation des Nations unies (Onu), 250 millions de personnes seront contraintes de migrer à l’horizon 2050, si les températures continuent d’augmenter à cette allure. On sati qu’un degré de température en plus correspond à une baisse de 10 % des rendements agricoles. La fonte des glaces entraîne l’augmentation du niveau de la mer. Or, aux Pays-Bas par exemple, 70 % de l’activité économique est située en dessous du niveau de la mer.

Le nucléaire pourrait-il être une solution de substitution aux énergies fossiles (pétrole et gaz) ?

Ce serait un non-sens environnemental. Le prix de l’électricité est attrayant mais il n’inclut ni la déconstruction des centrales, ni le coût de stockage des déchets. Sans parler des risques radioactifs. A contrario, les éoliennes sont recyclables à 98 % et le recyclage est provisionné dès le plan de financement.

Vous invitez les gens à se bouger !

Oui, dès maintenant. Des études disent qu’il faudrait investir 1 % du PIB des pays pour enrayer le phénomène de réchauffement. Si on n’agit pas avant 20 ans, ce sera 5 % par an pour tenter de rattraper le retard. Les particuliers ont le pouvoir de faire beaucoup car les énergies renouvelables (eau, air et soleil) sont gratuites et à portée de main. Seule leur exploitation a un coût.

Même si les énergies renouvelables se multiplient, cela suffira-t-il ?

A priori non. La consommation d’énergie devra baisser de 50 % d’ici 2050. C’est possible, car il existe de grosses marges de manoeuvre avec la limitation de l’effet de serre des habitations, la pollution des transports, l’agriculture, l’industrie, etc. Nous souhaitons engager des réflexions en ce sens au sein de l’association, pour changer nos mauvaises habitudes au quotidien.

Quels projets avez-vous déjà lancés ?

On a démarré un état des lieux des établissements publics de chaque commune. Le but est de répertorier où il est possible d’installer des panneaux photovoltaïques. Il faut écluser cette solution avant de partir sur autre chose. On observe malheureusement que les structures des toits sont souvent insuffisantes pour soutenir les panneaux. On pourrait envisager d’installer des panneaux souples. Il s sont moins efficaces, mais tout doit être exploité.

Vous aller lancer des projets de type coopératif. Les particuliers seront-ils seuls à les financer

iOn comptera 20 % d’autofinancement avec les particuliers, plus l’apport des banques. Nous nous basons sur des modèles qui ont fait leurs preuves. Les associations Alisée, Elise et Cowatt nous aideront à nous lancer sans que nous nous épuisions dans les démarches. Dernière précision : nos projets ne sont pas spéculatifs.

A l’heure actuelle, recherchez-vous seulement des financeurs ?

Nous sommes très ouverts. Nous avons besoin de gens qui ont de l’argent, mais aussi de gens qui ont des projets, du temps à donner et des compétences.

La soirée du mercredi 27 mars sera l’occasion de recenser ceux qui sont sensibles aux questions des énergies renouvelables.

Roselyne Séné.

Mercredi 27 mars, à partir de 20 h, à l’amphithéâtre du lycée Jean-XXIII, aux Herbiers. Entrée libre. Participation libre. Courriel : paysdesherbiers.enr@gmail.com

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