Il est difficile de se loger

« Garantir le droit au logement constitue un devoir de solidarité pour l’ensemble de la nation. » Tels étaient les termes de l’article 1er de la loi Besson du 31 mai 1990. Pourtant, sur notre territoire, il est compliqué de se loger. Notamment en urgence, lorsqu’une personne, jeune ou plus âgée, se retrouve subitement à la rue. Cette situation se présente régulièrement dans notre commune.

Le droit au logement est un droit universel. La constitution française de 1946, dans son préambule, en fait même un droit constitutionnel, et il est énoncé clairement dans la Déclaration universelle des Droits de l’homme de 1948 comme faisant partie intégrante des droits sociaux. Pourtant ce droit fondamental, devenu « droit au logement opposable » par la loi DALO de 2007, semble toujours aussi difficile à mettre en œuvre.

Un besoin de logements d’urgence

Trois logements « ALT » (Allocation logement temporaire), pour une ou deux personnes, sont proposés par le CCAS des Herbiers, pour quelques mois renouvelables, aux personnes en difficulté. Cette solution provisoire permet de retrouver un toit, de se poser et de travailler l’accès à un logement durable. Il en faudrait davantage afin que certains ne soient plus obligés de dormir dans la rue, dans leur voiture, ou chez une connaissance jusqu’à ce que la cohabitation devienne insupportable.

De même, les trois places de La Halte des errants sont insuffisantes en nombre pour accueillir les « sans domicile », même si le nouveau lieu propose des conditions décentes et confortables.

La moitié des ménages pauvres n’a pas accès au logement social

 Les logements sociaux sont très demandés, notamment les T1 et T2. Aux Herbiers, ceux-ci sont proposés par un bailleur social (Vendée Habitat, Vendée Logement, Podeliha ou la SAMO) et la société d’économie mixte Oryon. Il s’agit de logements agréés par l’État, au loyer plafonné et accessible aux familles disposant de ressources modestes. La résidence sociale du Mail, par exemple, peut répondre à l’accueil de personnes en situation de mobilité professionnelle (intérim, apprentissage, stage, …). C’est une étape limitée dans sa durée qui laisse du temps au résident pour trouver une solution pérenne.

Mais nous sommes très en deçà du nombre de logements sociaux nécessaires pour notre commune. Par ailleurs le bilan du Plan local d’urbanisme, à mi-parcours, vient de montrer que nous avons réalisé seulement 17 % des logements locatifs sociaux prévus sur cinq ans ! Et leur accès est souvent difficile : Selon un rapport de la Cour des Comptes en 2017, « 48 % des occupants du logement social ne relèvent pas des publics modestes et défavorisés. » ; ce constat s’applique aussi en partie sur notre territoire. La liste des motifs de refus est longue : ressources insuffisantes ou aléatoires, absence de pièces administratives, etc.

Pourtant les logements sociaux sont souvent la solution pour un premier logement, et ils sont indispensables pour créer de la mixité sociale dans chaque quartier. Sans oublier que leur construction ou rénovation est un facteur de richesse pour la commune.

Le rythme de ces constructions est donc très insuffisant. Pour rattraper notre retard, la municipalité doit faire preuve de volontarisme. Mais pour cela il faut conduire une politique sociale et bien connaître les enjeux du territoire.

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