La fin des espaces verts ?
En avril 2015, les habitants de plusieurs quartiers des Herbiers lancent une association de défense des espaces verts (Madevh). Ils ont découvert que la municipalité y prévoit des constructions. Surprise ! Car tout s’est décidé sans la concertation des intéressés.
Il faut densifier la ville…
Il est vrai que le Plan local d’urbanisme (PLU) veut densifier la ville afin de préserver les espaces naturels et agricoles. A juste titre. Il faut savoir que notre commune bétonne plus de 20 ha par an. L’évolution de notre urbanisme passe donc par une maîtrise de l’étalement urbain. Cela évitera également de multiplier les transports, les frais d’assainissement, de ramassage scolaire, etc.
Mais pas n’importe comment
Pour autant, il ne faut pas faire n’importe quoi. C’est justement parce que la densification immobilière est nécessaire que les espaces verts (répertoriés aux cahiers des charges des quartiers…) prennent plus d’importance.
Il existe beaucoup d’autres façons d’économiser l’espace : En construisant sur des friches industrielles, des « dents creuses » ou au fond des longs jardins ; en proposant plus de collectifs à deux ou trois étages ; en diminuant les surfaces des terrains ; en interdisant les ventes supérieures à 500 m2 dans le centre ; etc.
Notre Plan local de l’habitat (PLH) vise la construction de 132 logements par an. Mais les terrains disponibles à la Tibourgère et à la Péllinière
ont du mal à trouver preneurs. Et seulement 31 permis de construire ont été délivrés aux Herbiers en 2014, contre 92 à 120 les années précédentes. Il n’y a donc aucune urgence à aller dégrader la qualité de vie dans les quartiers !
Favoriser la vie de quartier
Il faut ajouter que ceux-ci n’ont pas été prévus pour accueillir autant de maisons, donc de circulation, de parkings, d’évacuation des eaux usées… Sans compter que les espaces verts servent parfois de bassins tampons en cas de fortes pluies.
Bref, ces projets vont à l’encontre du bien-être des riverains, à commencer par les enfants. Ils nient la vocation même d’un espace vert dans tout lotissement : être un lieu de respiration, de détente et de convivialité.
Au lieu de les supprimer, la Ville devrait au contraire les valoriser. Nous demandons qu’elle y développe une politique des quartiers, en construisant des aires de jeux et des emplacements de compostage collectif. Et si les gens le souhaitent, à l’heure où l’on parle de participation citoyenne, en proposant la constitution de conseils de quartiers. Ceux-ci pourraient avoir la responsabilité d’une enveloppe budgétaire, proposer d’autres aménagements dans ces espaces et mettre sur pied différentes formes de solidarité …
En un mot, plutôt que s’en prendre à la qualité de vie, nous proposons de développer une citoyenneté de quartier. Et ceci, bien sûr, dans la concertation.