La mauvaise qualité de l’eau se confirme
Lors du conseil communautaire du 4 décembre 2024, nos élu.es l’ont encore une fois mis en évidence à plusieurs occasions. Voir ci-dessous.
Le rapport annuel sur le prix et la qualité du service public de l’eau potable
Extrait du rapport, p. 44 : « La présence de pesticides et de métabolites traduit une vulnérabilité des ressources en eau. C’est pourquoi, les résultats en eau distribuée ne doivent pas masquer la situation dégradée de la plupart d’entre elles. Dans les situations d’eau brute dégradée, la conformité de l’eau distribuée est assurée par des moyens curatifs (mélange, traitement) dont l’efficacité n’est pas toujours garantie ». Pour ce qui nous concerne, après un traitement des eaux usées, un mélange avec l’eau de la Loire est nécessaire pour obtenir une eau potable.
Ce constat marque l’inquiétude des professionnels du secteur de l’eau. En France, à partir de 2026, les Agences régionales de santé (ARS) seront dans l’obligation de rechercher vingt nouvelles molécules dans l’eau du robinet. Il s’agit de faire la chasse aux polluants éternels dits PFAS suspectés de favoriser certains cancers. On ne trouve que ce que l’on cherche et les premières évaluations indiquent qu’un nombre élevé de sites sont concernés, y compris en Vendée. Une carte a d’ailleurs été publiée par Ouest-France (cf. édition du mardi 3/12:2024).
Ces polluants éternels sont néfastes pour notre santé et pour notre porte-monnaie. Ainsi, dans certaines usines de traitement de l’eau potable, les filtres à charbon actif doivent être changés tous les deux mois et demi au lieu des douze habituels, multipliant ainsi la facture par cinq.
La présentation du rapport d’activités 2023 de l’Etablissement public territorial du bassin de la Sèvre Nantaise (EPTB)
Pour ce qui concerne les éléments du Pays des Herbiers :
Phosphore : sur les 51 stations du bassin, seulement 10 ont respecté l’objectif de 0,2 mg/l ; 41 ont affiché des dépassements. Et sur ces 41 stations, 8 ont un taux qui atteint les sommets : plus de 80 % de dépassements ! Et la station des Les Herbiers figure tout en haut du palmarès avec un taux de 86 % !
Pesticides : la station des Herbiers a un taux de dépassement de 71 %. Figurent dans la liste des produits retrouvés l’aminotriazole, le glyphosate et son sous-produit l’acide aminométhylphosphonique (AMPA).
La construction de deux bassins-tampons en eaux usées
Il a été proposé d’ouvrir une autorisation de programme pour la construction de deux bassins tampons eaux usées aux Herbiers, pour un coût de 2 230 000 euros. Ces aménagements, que nous réclamions depuis des années, permettront de mettre nos stations d’épuration en conformité avec la législation. En effet, lors des épisodes pluvieux, la station de la Dignée ne pouvait traiter la totalité des effluents et devait procéder à des lâchers d’eaux usées directement dans la Grande Maine. Ces débordements (nommés By-pass en vocabulaire professionnel) se dirigeaient ensuite vers le réservoir de la Bultière qui, lui, est destiné à assurer notre alimentation en eau potable.
M. Jean-Louis Launay, maire des Epesses et président de la commission environnement de la com-com, a souligné l’importance de ces travaux. Il a rappelé que notre territoire se trouve en tête du réseau hydrographique et, qu’en raison de cette situation, notre collectivité doit se montrer exemplaire.
