L’avenir du Pays des Herbiers passe par le train

Le train semble retrouver les faveurs des voyageurs. Plus rapide, plus sûr et surtout plus écologique, il fait un retour en force notamment dans les espaces ruraux proches des grandes métropoles. Ainsi, les villes de Clisson et de Montaigu profitent à plein de l’effet « tram-train ». Grâce à leur gare, elles attirent de nouvelles populations. Dans ce contexte, le retour du train aux Herbiers serait une bonne nouvelle pour les étudiants, salariés, seniors… et pour les entreprises qui pourraient plus facilement recruter.

Faisons le tour des obstacles à lever afin que le train arrive, de nouveau, jusqu’aux Herbiers.

L’obstacle technique

Au plan technique, le rétablissement de la ligne ne devrait pas poser de difficultés. Dans les Pyrénées, la ligne Oloron-Urdos, a été réouverte en 2016, après seulement 18 mois de travaux. Or, l’itinéraire de 25 km comportait de nombreux ouvrages d’art qu’il a fallu rénover. A côté, la remise en état de la voie Les Herbiers-Cholet n’a rien d’insurmontable !

D’autant que la liaison Nantes-Cholet vient juste de réouvrir après 9 mois de travaux. Le chantier a été financé par l’Agglomération choletaise et la Région Pays-de-la-Loire. Cette ligne modernisée, qui transporte déjà 200.000 voyageurs par an, se trouverait confortée si elle recevait le flux provenant des Herbiers. Rappelons au passage que le carrefour des deux voies ferrées se trouve près de Mortagne et qu’il serait intéressant d’étudier la possibilité d’effectuer également une liaison Les Herbiers-Nantes directe.

L’obstacle financier

Comme souvent, c’est LA question qui fâche : qui va payer ? Afin que le tour de table engagé auprès des différents contributeurs (publics et privés) ne se transforme en partie de poker menteur, il faut que Le Puy-du-Fou s’engage. Le site touristique aux 2,3 millions de visiteurs a tout à gagner avec l’arrivée du train ; il serait donc naturel qu’il verse une forte contribution au projet.

Pour l’instant, la famille de Villiers reste muette. Serait-elle plus préoccupée par ses investissements à l’étranger (Espagne, Chine…) que par l’avenir du Bocage ? Il serait bon de lui rappeler tout ce que Le Puy-du-Fou doit aux bénévoles du Pays des Herbiers.

L’obstacle politique

L’engagement idéologique de Madame Besse complique les choses. Il faudrait, pour mener à bien ce projet, fédérer les acteurs institutionnels, les collectivités locales… et être capable de rassembler les compétences et les énergies au-delà des lignes politiques. Ce n’est pas vraiment dans la culture de Madame Besse, toujours membre du MPF !

Pour sortir de cette logique d’affrontement, nous proposons d’engager une démarche participative en mobilisant les intercommunalités concernées, les associations, les entreprises et les citoyens. Nous demandons que notre collectivité organise une consultation citoyenne, afin que la population donne son avis et s’engage. Car l’arrivée du train amènera à redéfinir en profondeur l’aménagement de notre territoire.

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2 réponses

  1. Forum citoyen dit :

    Sous le titre « Et si la ligne de train Cholet-Les Herbiers ouvrait ? », Ouest-France annonce que la Région lance un appel d’offres pour une étude de faisabilité (OF-04.10.2019). Une pré-étude a déjà été réalisée, qui indique que « les temps de parcours seront compétitifs par rapport à la voiture et le service offert pourra être attractif. » Le rapport ajoute que « Les migrations quotidiennes domicile-travail ont explosé, passant pour la Vendée de 43 000 en 1975 à 159 000 en 2007. Alors que les transports en commun en Vendée n’assurent que 0,7 % des déplacements quotidiens domicile-travail contre 4,6 % dans la région. La ligne doit être rénovée complètement ainsi que le raccordement à la ligne Clisson-Cholet à la bifurcation de St Christophe-du-Bois. » L’étude de faisabilité qui va être lancée par la Région portera sur le potentiel de fréquentation, une seconde sera réalisée courant 2020 sur l’infrastructure. Pour le Puy-du-Fou l’enjeu est majeur : une desserte ferroviaire devrait pouvoir assurer 10 à 20 % des acheminements. Hypothèse prudent de la pré-étude : »
    il pourrait y avoir environ 460 000 voyages par an en TER. »

  2. Forum citoyen dit :

    « Transport-Rail », le webmagazine ferroviaire (oct. 2019) propose également un article sous le titre  » CHOLET-LES HERBIERS : UNE REOUVERTURE UTOPIQUE ? ». Suite à l’abandon du projet de NDDL, le préfet Rol-Tanguy avait été chargé par le gouvernement d’évaluer les possibilités d’amélioration de la desserte de la Bretagne et des Pays de la Loire. Figure dans ce rapport une allusion à la réouverture de la ligne de St Christophe-du-Bois aux Herbiers (21 km). Il indique que la RD160 reliant Cholet à La Roche-sur-Yon supporte un trafic relativement soutenu, avec 8 600 véhicules/jours en 2016. Et l’autoroute A87 qui la double est empruntée par 11 000 à 14 000 véhicules par jour. Elément indissociable, le Puy du Fou a tout de même attiré 2,3 millions de visiteurs en 2017. Cette étude évoque un potentiel assez conséquent de voyageurs pour la possible future ligne, de l’ordre de 700 000 par an. Soit l’équivalent du trafic actuel entre Angers et Cholet. Le trafic lié au Puy du Fou serait de nature à doubler la fréquentation en basse saison, passant de 1000 à 2000 voyageurs par jour. Il faudrait donc envisager le prolongement aux Herbiers. Avec une formule couplée train + Puy du Fou, le succès serait assez probable. Pour limiter les coûts, plusieurs solutions sont proposées : ne pas imposer la suppression totale des passages à niveau ; placer la ligne dans le domaine du décret Sécurité des Transports publics Guidés (STPG) (?) ; demander la participation au Puy du Fou à hauteur des frais qu’il engagerait sans cela pour la liaison autocar avec Angers sur une période de 20 ou 30 ans. Bémol apporté par le site web : on ne sent pas un grand enthousiasme de la Région sur ce dossier…

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