Les nouveaux Rythmes Scolaires
Aux Herbiers, la municipalité demande 75 € par an et par enfant pour participer aux Temps d’Activités Périscolaires (TAP), alors que c’est gratuit à Mouchamps et à Pouzauges. C’est inacceptable.
L’égalité des chances
Tout d’abord l’école publique doit maintenir la gratuité afin de préserver l’un des principes de base de la République : l’égalité des chances. Toutes les familles sont concernées, et les plus démunies ne pourront permettre à leurs enfants d’accéder aux activités d’épanouissement. Ensuite on impose 75 € sans qu’aucun budget prévisionnel ne soit présenté aux parents ni aux élus. Autrement dit, la délibération sur ce sujet a été votée à l’aveugle au dernier conseil municipal… Ce coût n’a pas non plus été discuté en comité de pilotage des Rythmes Scolaires.
Où met-on les priorités ?
Nous devons tous avoir à cœur de construire ce projet en mettant les enfants au centre des préoccupations. Ainsi, avec l’Etat et la CAF, la Ville a le devoir de participer financièrement à cette mise en place. D’autant plus qu’elle s’est engagée par ailleurs dans des dépenses sans commune mesure et au luxe beaucoup moins crucial (Tour des Arts, Hôtel des communes, …). Des économies peuvent être faites. Où sont les réelles priorités ?
La proposition du chèque-découverte est une fausse solution. Tout d’abord elle ne concernerait qu’une partie des familles, ensuite elle détournerait celui-ci de son objectif : Les enfants ne pourraient alors plus accéder aux autres activités auxquelles il ouvre droit. Un partenariat peu coûteux pourrait s’instituer avec les associations locales ; nous devons étudier cette solution. Enfin une mise en commun au sein de la communauté de communes est nécessaire, ne serait-ce que pour mutualiser les moyens.
L’intérêt des enfants
Tout se passe comme si la mairie des Herbiers était dans une démarche politicienne et que son objectif était de faire capoter la réforme. Or le succès de celle-ci est plus que jamais indispensable parce que, dans les villes où elle a été expérimentée, selon l’Académie de Médecine, on a constaté « des élèves moins fatigués et plus attentifs grâce à une plus grande régularité sur la semaine et des journées moins lourdes ».