Mouchamps : une déviation contestée

Déclaration de Thierry Cousseau lors du conseil de com-com du  5 avril 2017.

La traversée du bourg de Mouchamps par des camions et des engins agricoles est une préoccupation lancinante pour les Mouchampais. Son caractère potentiellement dangereux, tant pour les enfants que pour les personnes à mobilité réduite, est avéré. Même si jusqu’à présent, heureusement, aucun accident grave n’a été à déplorer.

De plus, cette situation constitue probablement un handicap pour la convivialité et la sérénité au cœur d’une « Petite cité de caractère ».

Tout ceci illustre la nécessité de trouver, très vite, une solution à ce problème.

Or une telle solution rapide à mettre en oeuvre et peu coûteuse existe. C’est une alternative à la solution, longue à mettre en oeuvre et très coûteuse pour toutes les communes de la Communauté, qui nous est présentée aujourd’hui.

En effet, conformément à l’article L2213-1 du Code général des collectivités territoriales (CGCT), « Le maire exerce la police de la circulation sur les routes nationales, les routes départementales et les voies de communication à l’intérieur des agglomérations,… » . Rien ne s’oppose à la mise en oeuvre de l’article L2213-2 du CGCT : « Le maire peut, par arrêté motivé, eu égard aux nécessités de la circulation et de la protection de l’environnement, interdire à certaines heures l’accès de certaines voies de l’agglomération ou de certaines portions de voie ou réserver cet accès, à certaines heures, à diverses catégories d’usagers ou de véhicules ;[…] ». Compte tenu de ces dispositions réglementaires, le maire de Mouchamps dispose donc, me semble-t-il, de tous les pouvoirs pour faciliter la traversée de la commune.

L’interdiction faite aux poids lourds de traverser le bourg de Mouchamps peut être complétée par le dispositif suivant : mettre en sens unique, du sud vers le nord, la traversée du centre bourg (D 48). Et pour le retour, changer le sens de la circulation d’une rue et aménager un carrefour, ce qui permettrait le contournement par l’ouest du centre bourg.

Je ne rentre pas dans les détails de ce dispositif que Monsieur le maire de Mouchamps connaît bien, puisque cette proposition à fait l’objet d’une réunion  le 28 octobre 2015 de la commission Voirie de Mouchamps, en présence du directeur l’Agence Routière Départementale (ARD) de Pouzauges.

En conséquence, le projet qui nous est présenté ne correspond à aucune nécessité économique et j’appelle tous mes collègues à le rejeter.

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1 réponse

  1. DESPREZ Frantz dit :

    Pendant la campagne des municipales, la liste Alternative Citoyenne avait demandé l’interdiction de la traversée du bourg par les poids-lourds, exemples donnés par l’association des maires en main. Hervé Robineau, comme souvent, a nié publiquement l’évidence disant que ce n’est pas possible.
    Quelques mois plus tard et une relance venue d’élus de sa propre liste, il lançait l’étude par la Direction Départementale des routes. A ma grande surprise, il élargissait même l’interdiction à la route de ROCHETREJOUX. Pensait-il que cela allait provoquer une réponse négative ? Mais la direction des routes a donné son feu vert à l’interdiction de circulation des plus de 3,5t sur la D48 dans le bourg. Les communes voisines étaient d’accord. Le budget panneau de signalisation OK. Ne manquait plus au maire qu’à signer l’arrêté et du jour au lendemain, pour quelques centaines d’euros, « l’enfer » de la traversée du bourg comme le reconnait lui-même M.le maire, aurait été un mauvais souvenir. Tout en laissant passer les touristes en transit et la desserte locale des poids-lourds et sans pénaliser les entreprises locales.
    Alors en privé, M. Robineau a freiné des deux pieds et étouffé l’information, disant au conseil municipal que si cela se savait, ça remettrait en cause l’opportunité et la réalisation même de la déviation promise depuis 2001 par Mme Besse, alors en campagne électorale pour le siège de maire de…Mouchamps.
    Autres arguments de M.le Maire : c’est trop avancé maintenant pour reculer. Faux ! Ce n’est pas plus avancé que le projet de mémorial 14/18 initié par le même Conseil Départemental : les acquisitions foncières sont faites (et encore, pas sur tout le tracé) et c’est tout. Le CD a abandonné le projet de mémorial sans tambour ni trompette, laissant une maison sur les bras de la commune et 40Ha de terres agricoles.
    Ultime argument : les entreprises attendent. De qui parle t-il ? De celles qui voulaient s’installer ZAC de Bellevue ? C’est un projet communal à part, avec son budget propre, et un accès routier qui ne dépend pas de la déviation.
    Il parle alors des entreprises du BTP qui ont besoin de la commande publique pour faire des affaires ? Est il besoin de bétonner inutilement, de plomber les finances publiques et de laisser les riverains encore des années avec des camions qui montent sur les trottoirs pour faire un cadeau aux chefs d’entreprises amis du CD ?
    Car la déviation ne sera pas opérationnelle avant 3 à 5 ans, les impôts vont augmenter et d’autres projets seront pénalisés.

    Les défenseurs de l’A831 en Sud-Vendée avaient exactement les mêmes arguments spécieux.
    C’est une conception de l’intérêt général, de la démocratie locale et du développement durable décidément très particulière.

    On peut retrouver cette logique trouble où le clientélisme n’est jamais loin, dans d’autres projets municipaux : l’acquisition de l’ancienne école privée rue de l’église, ou l’aménagement autour du site du Colombier par exemple.

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