Quelques échos des conseils

Deux poids, deux mesures

Au début du conseil municipal des Herbiers, le 9 octobre 2017, deux conseillers de la majorité s’en sont pris violemment à Alain Roy, de la liste Vivre et agir ensemble, à propos de ses déclarations le jour même dans Ouest-France.

Sans juger du bien-fondé des interventions, comment se fait-il que ces deux personnes aient pu prendre la parole, à propos de l’article incriminé, alors que ce n’était pas à l’ordre du jour ? Et alors qu’elles n’avaient pas déposé de question écrite 48 heures auparavant, comme l’exige le règlement ? Au conseil précédent, Mme la maire avait refusé nos interventions, pourtant déposées dans les délais, au prétexte que… celles-ci n’avaient pas la forme de questions.

Qui gouverne ?

Par ailleurs, contrairement à ce qu’a affirmé Mme Besse, ce n’est pas M. Hogard (Directeur de cabinet à la com-com) qui était attaqué dans l’interview mentionnée plus haut, mais le fait qu’elle-même lui ait confié une mission politique qui relève de la compétence des élus. A savoir « apporter une vision politique à la communauté de communes » (Ouest-France du 29.09.2017). Critique à laquelle nous souscrivons et qui nous amène également à poser la question : « Qui gouverne ? » Ceci est en effet assez révélateur de l’absence de vision, en matière de développement, de Mme la maire et présidente de la communauté de communes.

La culture plus que jamais sous contrôle

Question qui s’est posée une seconde fois, lors du même conseil, sous un aspect très politique voire idéologique : Mme Besse a annoncé que le poste d’adjointe à la culture n’allait désormais être occupé par personne d’autre que par elle-même.

Ce qui renvoie à notre tribune de mai 2017, où nous nous inquiétions de la tournure extrémiste que prenait la politique culturelle : « Il n’est donc pas surprenant de les voir (Mme Besse et ses nouvelles recrues) s’intéresser de très près à tout ce qui est créatif, porteur de valeurs, de sens et de nouveauté. » Cette dernière manoeuvre en est la parfaite illustration. Elle renforce encore la prise de contrôle d’un petit staff orienté idéologiquement à l’extrême droite.

Plus de travail… le dimanche !

Au conseil de communauté du 18 octobre dernier, la Ville des Herbiers a souhaité faire passer de 5 à 8 les possibilités d’ouverture des commerces le dimanche ; nous nous y sommes opposés. Il faut stopper la déréglementation du travail, particulièrement quand celle-ci s’en prend au rythme de vie des salariés ainsi qu’à leur vie de famille.

Mais le plus surprenant c’est que Mme Besse ait présenté une telle délibération alors que, lors du vote de la loi Macron, elle n’avait pas de mots assez durs contre le travail le dimanche : « Une volonté de marchandiser la société … Une faute morale dont nous paierons tôt ou tard le coût social. » (OF – 11.12.2014) « Un repère de civilisation fondamental qui est remis en cause. C’est un temps de cohésion nécessaire à toute société pour ne pas céder à l’individualisme. Ca ne se marchande pas. » (OF – 29 janvier 2015)

Des mots on ne peut plus forts, suivis d’une décision totalement contraire… Où est la cohérence ?

Vous aimerez aussi...

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *