Sécurité : la lutte contre toutes formes de discrimination est fondamentale
A Nice, l’odieuse agression d’une population paisible est aussi un coup de boutoir contre notre République et ses valeurs d’ouverture et de tolérance, par l’un de ses enfants récemment immigré, sous influence extrémiste. Or ce qui constitue la richesse et le fondement même de notre société depuis toujours, c’est sa capacité à se renouveler sans cesse par des apports extérieurs. Le piège serait donc de donner raison aux terroristes en nous repliant sur nous-mêmes et en reniant ce que nous sommes. Ce serait pour nous synonyme d’une défaite morale et de la fin de notre modèle de société.
Notre République n’a donc pas d’autre choix que de s’ouvrir aux autres et de réussir leur intégration en son sein. Chacun doit avoir sa place dans la société et être reconnu par elle comme un de ses membres à part entière. Pratiquer l’exclusion sous quelque forme que ce soit, c’est fabriquer le poison qui ne manquerait pas de nous tuer.
Pour prévenir les attentats, à court terme l’Etat doit bien sûr mettre en œuvre toutes les mesures de protection qui s’imposent. Mais cela ne peut suffire, il faut agir en amont et créer les conditions pour ne plus engendrer nous-mêmes ces terroristes. La lutte contre toute forme d’exclusion, de discrimination, est en ce sens primordiale.
La reconnaissance de chacun dans nos communes mêmes, l’insertion économique et professionnelle, culturelle et sociale, est un droit pour tous. La mise en œuvre de ce droit est un devoir pour les élus, une exigence pour chacun d’entre nous et une nécessité pour notre cohésion sociale. Elle seule sera garante de notre sécurité, celle des adultes et des enfants mais aussi celle des générations qui nous suivront.
Nous devons accompagner le politique dans sa mission première de reconnaissance des citoyens par les citoyens. Cette action, au plus proche des Français, demeure et restera le premier garant de paix et de cohésion sociale, donc de sécurité.