Une opposition constructive

« Qui n’est pas 100% avec moi, est contre moi ! » Cette maxime, digne de son mentor Philippe de Villiers, est le cadre « démocratique » posé depuis le début par le groupe majoritaire aux Herbiers. Malgré ce contexte difficile, notre groupe d’opposition travaille dans un esprit constructif, persuadé qu’à l’échelle de notre territoire nous devons dégager des objectifs communs dans l’intérêt de nos concitoyens.

Les 18 derniers mois de notre « démocratie locale »

Première déconvenue : le nombre de commissions municipales a été ramené à trois, alors qu’il y en avait trois fois plus sous la mandature de Marcel Albert. Cela s’annonçait mal pour avoir de véritables échanges sur les sujets prioritaires.

Qui plus est, le nombre de réunions de chacune d’elles est très restreint et ne permet pas un suivi continu. Le nombre de sujets à traiter est alors trop important et les discussions sont bâclées, voire inexistantes. Bref, on nous demande seulement de valider un projet déjà bouclé.

Quand arrivent les conseils communautaires et municipaux (toujours programmés sur la même semaine…), il faut alors nous approprier en quelques jours l’ensemble des documents. Travail censé avoir été fait en commissions. Il faut savoir que le Contrat territorial (30 orientations pour l’avenir) document éminemment stratégique, n’a pas été abordé en commission de manière explicite. Idem pour le Plan local d’urbanisme intercommunal et d’habitat (PLUIH), pour lequel nous avions aussi demandé une présentation publique au préalable. Le Plan local unique de santé sociale (PLUSS), après quelques réunions mal organisées, aurait lui aussi nécessité plus de volontarisme pour une réelle participation citoyenne.

La question du « politisé » et du « politicien »

Pour aller plus loin, un petit arrêt sur ces deux notions s’impose. Nous sommes politisés quand nous sommes porteurs de projets à plus ou moins long terme pour notre collectivité (la politique, c’est la gestion de la cité). Or nous prétendons que la majorité en place est plus « politicienne » que « politisée », en ce sens où l’objectif premier de son mandat est sa réélection lors des prochaines municipales. Elle pense alors avant tout à faire plaisir à son électorat, et la vision n’est plus à 10, 20 ou 30 ans – délais nécessités par les plans évoqués plus haut – mais à 6 ans. Aux Herbiers, c’est en effet la politique du clientélisme qui prime.

Quid alors des questions structurantes pour notre avenir telles que le transport collectif, l’urbanisme, la transition écologique, le logement pour tous, les emplois de demain, les conditions de vie des habitants et des entreprises du territoire, l’accès à la santé, etc. ? C’est aussi l’avenir de nos enfants et de nos petits-enfants qui est ainsi traité avec désinvolture.

Du débat jaillit la lumière !

Si nous nous sommes autorisés à nous exprimer sur ce sujet, c’est qu’il nous semble que cette façon de traiter une partie des élu(e)s (représentant un tiers des votes exprimés…), au mépris des principes démocratiques, est aussi préjudiciable à l’ensemble de la population.

Ce n’est pas en se repliant sur lui-même qu’un groupe unanime est le plus productif ; un échange contradictoire entre majorité et opposition ne peut qu’être porteur d’enrichissement. En résumé, tout le monde gagnerait à un travail plus constructif en commun.

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